Source: Sputnik
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères
Le régime de Kiev a ouvert un «deuxième front» en appuyant des groupes armés au Sahel, affirme Maria Zakharova. La porte-parole de la diplomatie russe accuse l'Ukraine de soutenir le terrorisme en Afrique pour compenser ses reculs militaires, dénonçant le silence et la complicité des pays occidentaux.
En marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que Kiev, en difficulté sur le front militaire, a décidé d'« ouvrir un deuxième front en Afrique » en soutenant des activités terroristes dans des pays amis de Moscou.
Selon elle, les médias africains ont rapporté l'implication des services de renseignement ukrainiens dans « l'aide apportée au groupe terroriste "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans", qui a mené le 30 mai une attaque contre les positions des forces armées maliennes dans la région de Koulikoro ».
Zakharova rappelle également que le Mali et le Niger ont rompu leurs relations diplomatiques avec Kiev en août 2024, après des déclarations de l'agence ukrainienne de renseignement militaire admettant des liens avec des combattants liés à Al-Qaïda et au Mouvement de coordination de l'Azawad.
Ces deux pays ont saisi le Conseil de sécurité de l'ONU pour dénoncer l'aide de l'Ukraine aux groupes terroristes sur le continent africain.
Silence occidental et soutien russe : deux visions du Sahel
Accusant « le tandem britannique-européen de se rendre complice des crimes du régime de Kiev », Zakharova a critiqué l'absence de condamnation officielle des Occidentaux : « Depuis un an, depuis la tragédie au Mali, aucune puissance occidentale n'a condamné le soutien apporté par le régime de Kiev aux groupes terroristes, même lorsque les Africains eux-mêmes l'ont signalé. »
Elle rejoint ainsi les propos de Sergueï Lavrov, qui déclarait en avril que Kiev soutenait le terrorisme au Sahel, tandis que Moscou apportait son aide aux efforts de défense des États sahéliens.
Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a pour sa part noté que les terroristes dans la région agissaient avec le soutien de Kiev. Il a rappelé que l'Alliance des États du Sahel, qui comprend le Mali, le Niger et le Burkina Faso, considérait l'Ukraine comme un « État terroriste ».